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Ca y est, l’Atlantique a été traversé et la Nouvelle-Écosse placée sur notre carte (on espère aussi que vous savez désormais la placer sur la vôtre !). La Nouvelle-Écosse était un choix, et la faire en automne, en autonomie complète, en était un aussi.

 

Outre la découverte d’un nouveau continent, on a découvert une région, qui fut une région clé dans l’économie canadienne par son importance du point de vue la pêche. A cause des quotas mis en place, la pêche n’est plus un revenu important pour la Nouvelle-Écosse, et le peu de touristes qu’attire cette province vient bien évidemment l’été.

 

Nous avons donc découvert ce coin du Canada avec ses ambiances particulières avec ses couleurs d’automne, jusqu’à voir l’arrivée de l’hiver sur l’île de Cape Breton.

Nous avons appris ce qu’étaient les Acadiens et le Grand Dérangement, qui font partie de notre histoire de France, même au-delà de l’Atlantique.

 

Nous avons admiré cette mer, que tant de français, bretons ou basques, portugais ou écossais, ont bravé durant des siècles, pour venir chercher cet or qui à l’époque était la morue en raclant le fond des océans.

Ce voyage a été encore plus dépaysant que d’habitude, et il a surtout été instructif, nous poussant à réfléchir sur l’identité, bien loin de notre contrée.

 

Vous l’avez compris, cette région mérite d’être découverte, vue et comprise, en été comme en hiver !

Cartes et Guides

La Nouvelle-Écosse n’est pas à proprement parler une destination mise en avant touristiquement parlant, hormis pour les Canadiens du Québec ou du New Brunswick tout proche. Il existe par conséquent très peu de guides francophones sur les provinces des Maritimes, Nouvelle-Écosse compris. On en a bien trouvé quelques uns chez Voyageurs du Monde, pour se rabattre au final sur le Lonely Planet anglophone “Nova Scotia, New Brunswick & Prince Edward Island”. Quoi dire sur le Lonely Planet qui n’ai déjà été dit. Le guide fait le boulot et l’informatif est à part égale avec l’historique.

Comme d’habitude pas de GPS pour nous accompagner, ce qui pour une fois aurait pu nous sauver la mise deux ou trois fois, mais on a fait confiance à ces bonnes vieilles cartes routières pour nous perdr…enfin pour nous guider. On est parti avec une carte de la Nouvelle-Écosse et de l’île du Prince Edward, édité par ITMB, éditeur canadien. Carte à l’échelle 1:380 000e, plutôt bien faite, pas très résistante elle nous a servi de carte perso pour noter les arrêts, les spots photos, les trajets.

 

Histoire d’être tranquilles nous avons aussi acheté une carte sur place, dans la librairie du café de Peggy’s Cove, éditée chez Canadian Cartographics Corporation (CCC) au 1:600 000e. Il est pratique d’avoir plusieurs cartes d’éditeurs différents, car certaines petites routes, voire chemins, sont indiqués sur l’une et pas forcément sur l’autre. Il en est de même pour les communautés et les aires de repos.

Quelques chiffres :

  • 2 356 kilomètres
  • Prix de l’essence Regular : Entre 0,94 $CAD et 1,09 $CAD/L (soit entre 0,61 et 0,71€ en janvier 2016)
  • Prix de l’Aller/Retour par Air Canada (Paris > Montréal > Halifax) : 575 € par personne
  • Prix de la location d’un Truck Camper chez FraserWay : 2 406 $CAD (environ 130 € / jour)

On a mis d’autres chiffres un peu moins sérieux sur notre blog, dans notre article bilan.

2356

Kilomètres

1°c

relevé au plus froid

0,99 $

le refill de café

18

cartes postales

Informations Pratiques :

Les Routes :

Les premiers mots que l’on nous a dit lorsque nous avons loué notre maison sur roues « Vous allez voir, les routes en Nouvelle-Écosse, c’est une catastrophe ». On a d’abord douté et puis on s’est vite rendu compte que le terme catastrophe était encore trop léger. En gros le système routier de la province se divise en trois catégories.

 

Les routes principales sont équivalentes à des autoroutes européennes allant de 2×2 à 4×4 voies. Le revêtement est plutôt en bon état mais les accotements sont relativement mal entretenus. Pour ceux qui connaissent, on se croirait sur les autoroutes belges (pardon d’avance à tous nos amis belges), les bandes d’arrêts d’urgence sont bien souvent jonchées de morceaux de plastique, de pneus, de jantes, j’en passe et des meilleurs.

 

Viennent ensuite les axes secondaires, de type nationale. Alors là c’est une autre paire de manches. Il faut savoir que la province est très marécageuse, et subit des hivers assez froids. Par conséquent le bitume bouge, se craquèle, se déplace, se fissure. Vous rencontrerez donc des affaissements de route, avec parfois une différence de niveau de plus de 15 cm, des fissures béantes, nids-de-poule, dos d’âne et autre joyeusetés vous obligeant à une certaine vigilance pour ne pas rouler sur votre énième porc-épic écrasé sur la route.

 

Et pour finir les axes tertiaires, les pires. Perpendiculaires aux axes secondaires, toutes ces routes sont à 99,99% du temps des pistes avec au choix cailloux, terre, boue, gravier ou sable. Eviter les nids-de-poule sur ces axe relève de l’exploit, vous roulerez plus souvent au milieu de la route, ou vous passerez le plus clair de votre temps à zigzaguer pour les éviter. Nous en avons fait les frais, certains de ces axes peuvent très vite se transformer en piste, voire en chemin forestier. Prudence donc.

 

 

Climat :

Selon les locaux, l’Automne est sans doute l’une des meilleurs périodes pour arpenter les routes de la Nouvelle-Écosse. En effet il y a beaucoup moins de monde que durant l’été, et beaucoup moins de neige que durant l’hiver. La palette de couleurs automnales vous ravira les pupilles et vous profiterez d’un temps certes frais et parfois humide mais bien souvent de quelques rayons de soleil que vous saurez apprécier.

 

La Nouvelle-Écosse se situe en fin de zone des ouragans, c’est à dire que les queues de ces tempêtes viennent très souvent caresser les côtes de cette province. Tout ça pour dire que quand le vent souffle, il ne fait pas les choses à moitié et donne même un peu de rab. On avait bien subi des tempêtes en Islande, mais ce n’était pas grand chose par rapport a ce que nous avons subi au Canada.

 

Pour ce qui est des températures que nous avons pu relever, cela oscillait entre 1°c et 14°c de jour et non ressentie. On est sans doute tomber en dessous du positif à plusieurs reprises. Preuve en est, nous avons croisé les premières plaques de neige dans le Parc National de Cape Breton.

Camping & Locations :

Camping :

On n’avait jusque alors jamais fait cette rubrique mais pourtant elle s’y prête.
Avant de partir nous nous sommes renseignés sur ce que les locaux appellent le Boondocking, à savoir le camping sauvage. On a lu tout et son contraire, que ce n’était pas autorisé, interdit, toléré, accepté. En nous renseignant on s’est vite rendu compte qu’il existait en Amérique du Nord, une catégorie de personnes qui se surnomment eux-mêmes les Wallys. Les Wallys ce sont les personnes propriétaires ou locataires de camping-car qui ne dorment la majorité du temps que sur les parkings de Walmart, l’une des plus grandes chaines de supermarchés nord-américaine. Ce qu’on pensait être un phénomène marginal s’est révélé être bien plus que ça. Pour nous il était hors de question, sauf en cas d’extrême nécessité.

 

Difficile de se prononcer pour la période estivale mais sachez que nous n’avons rencontré aucune difficulté pour nous poser le soir. On nous avait conseillé si vraiment ne nous trouvions pas où se poser, soit sur les ports, soit devant les églises ou pour finir, devant les Community Hall, c’est à dire les Salles des Fêtes. Nous, nous avions pour principe de repérer sur la carte les petits pictogrammes avec une table de pique-nique et d’aller voir s’il était possible de s’y poser. Notez que bien souvent dormir sur le parking d’un Parc qu’il soit National ou Provincial est interdit. Je ne vous cacherais pas qu’il nous est arrivé plus d’une fois d’outrepasser cette règle devant le peu de monde que nous avions autour de nous.

 

Même si nous outrepassions les interdictions, nous prenions toujours soin de trier nos déchets, de ne pas laisser de traces derrière nous (épluchures, papier,…), et de faire attention à ne pas laisser d’odeurs ou de traces de cuisine proche du Truck Camper afin de ne pas attirer les animaux. Des règles de bon sens, surtout que nous avons pu constater le nombre de détritus abandonnés dans les parcs. A noter que tous les parkings des Parcs et autres curiosités sont dotés de toilettes sèches et de poubelles.

 

Dans le Parc National des Hautes-Terres-de-Cape-Breton, il existe des points d’arrêts faisant office de camping. Même hors saison, une salle commune reste ouverte, avec chauffage au bois (enfin quand il reste du bois), toilettes, éviers et robinets. Attention toutefois à bien faire bouillir l’eau avant de l’utiliser.

 

Ces campings sont logiquement payants même hors saison, c’est à dire qu’à l’extérieur il y a, dans une boite fermée, des enveloppes où vous déposez votre monnaie, vous indiquez combien vous êtes, combien de temps vous restez, etc… Et ensuite vous déposez l’enveloppe dans un tronc. Une amie ayant vécu au Canada nous avait parlé de ce principe, et pourtant la dame du Parc à qui nous avons posé la question avant d’acheter notre droit d’entrée, nous a signalé qu’il n’était pas nécessaire de s’acquitter de ce paiement.

 

Pour terminer, il existe très peu de campings ouverts hors saison, les derniers fermant pour la plupart fin octobre. Passée cette période il n’en reste qu’un ou deux ouverts toute l’année dans toute la Nouvelle-Écosse. C’est donc un point à prendre en considération. Pour savoir lesquels pas d’astuces particulières, si ce n’est récupérer la liste des campings sur le site de l’office de tourisme de la Nouvelle-Écosse et ensuite recouper sur chaque site de camping – quand ils en ont un – pour voir leur période de fermeture.

 

Hormis cela tous ceux que nous avons faits étaient propres, bien équipés, rien à redire à ce niveau là.

 

 

Location de RV (Recreation Vehicle) :

Pour nous deux, il était hors de question de louer un truc énorme. Ce qu’il y avait de plus petit c’était donc ce qu’ils appellent un Truck Camper, à savoir une cellule aménagée sur une benne de pick-up. Ca reste quand même un gros bébé qui gîte quand il y a du vent, ou sur des routes accidentées.

 

L’ayant loué aux portes de l’hiver – entre fin octobre et début novembre – notre maison était winterized. Entendez par là que vous n’avez pas d’eau, interdiction d’utiliser les canalisations de l’évier, de la douche, et ne pensez même pas utiliser les toilettes. Vous voilà donc obligés de faire appel à la débrouille, pack de bouteilles d’eau, bidon, bassine pour la vaisselle, etc…

 

Chez Fraserway, et je ne sais pas si c’est valable aussi dans le reste du Canada et chez d’autres loueurs, mais une fois votre location effectuée, ils vous faut acheter des packs de kilomètres, par tranche de 500, 1000 ou 2000 km, à rajouter au prix de la location. On avait beau avoir tout bien calculé, on a dépassé de 400 km. Comptez 0,39 $CAD par kilomètre supplémentaire.

 

Il vous faut aussi louer des Convenience Kits, qui comprennent la literie, les couverts, les casseroles, verres,…

 

Un dernier point, hors saison lorsque l’activité touristique est beaucoup moins forte, n’hésitez pas à négocier le tarif. Pour notre part nous avons obtenu 25% de rabais sur la facture finale, ce qui n’est pas négligeable.