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Et voilà le jour où l’on doit rendre notre deuxième maison est arrivé. Le voyage touche vraiment à sa fin et nous nous mettons donc en activation pour nettoyer, ranger, trier, jeter tout ce que nous avons laissé derrière nous pendant presque deux semaines.

 

Cela nous prend environ une heure et demie et nous voilà fin prêts pour avaler les derniers 40km jusqu’au loueur.

 

40km que nous prenons le temps de parcourir, ne manquant pas de nous prendre un dernier café, dans une dernière station service, avec une dernière part de cake, et un dernier sachet de sucre édulcoré. Histoire de garder encore un peu le goût du voyage en bouche.

 

Nous arrivons chez Fraserway, accueillis avec un “Oh you’re back, and you’re not frozen !”. On ne leur a pas dit qu’on avait survécu à l’Islande et par -40°c en Finlande. Nous faisons le tour du véhicule, récupérons le chiffre tant attendu des kilomètres. Verdict : 2 356 kilomètres en 13 jours. Pas mal.

Nous nous faisons déposer au pied de notre hôtel d’Halifax. L’occasion pour nous et pour la première fois de prendre une première impression de la capitale de la Nouvelle-Écosse.

 

Traversant des petits quartiers résidentiels, l’ambiance des grandes villes nord-américaines nous tombe pour la première fois sous les yeux.

 

Disons les choses comme elles sont. A peine avons nous récupéré la clé de notre chambre, que nous en profitons pour prendre une vraie douche, chose que nous n’avions pas faite depuis plus de 5 jours. Quel bonheur de se sentir frais, on serait presque partants pour repartir sur la route. Nous profitons de notre fraîcheur retrouvée et partons arpenter le bord de mer d’Halifax.

Le Waterfront qui serpente selon la forme de la côte est vraiment agréable, l’occasion de voir en vrai cette installation d’art contemporain “The Way Things Are” de Chris Hanson et Hendrika Sonnenberg. Trois lampadaires à la façon des montres molles de Dali, posés sur une avancée juste en face de Georges Island.

De loin ce petit morceau de terre nous intrigue, avec son phare et sa petite maison blanche. Ca pourrait presque passer pour un coin mignon. Sauf que voilà Georges Island, construit à la base pour défendre la ville, servit surtout de lieu de détention pour les Acadiens durant le Grand Dérangement. Un lieu de détention tellement surpeuplé et insalubre que beaucoup d’acadiens moururent avant même de pouvoir s’installer ailleurs.

Nous continuons de marcher sur le waterfront, où au bout, est installé un pêcheur qui une fois après avoir attrapé son maquereau, le jette sur le boardwalk. Frétillants encore de la queue, ils attendent de passer de vie à trépas.

La faim nous tiraillant légèrement l’estomac, nous nous posons dans le premier bar venu, visiblement sur la liste des restos à faire à Halifax : Norbert’s Good Food Selwood Green. L’idée ? De faire en sorte que tous les ingrédients proposés soient produits localement. Nous dégustons nos plats, un BLT et une salade en tartine (sur un pain à tomber tellement il est bon), une soupe de Haddock pour Cécile, le tout accompagnés d’un smoothie de blueberry et d’un Halifax Fog pour moi (Thé Earl Grey, lait, sirop de vanille).

Rassasiés, et très bien repus nous poussons jusqu’au musée que je tenais absolument à voir à Halifax. Pier 21. Le Ellis Island canadien, le plus grand point d’entrée – car dans un port à l’abri des glaces – de l’immigration au Canada de 1925 à 1971.

Que dire, si ce n’est que nous passerons plus de deux heures dans ce musée extrêmement bien fait. A cette période de l’année et un jour de semaine, nous avons la guide francophone juste pour nous.

 

Moi l’émigration, les diasporas, c’est un truc qui me parle sans que je ne sache trop pourquoi. Je pose plein de questions auxquelles notre guide Laura, ne manque pas de répondre, sans se défiler, même sur les questions plus sensibles.

Fait d’images, d’archives, de donations d’objets, de reconstitutions, de témoignages, Pier 21 prend aux tripes et ne laisse pas indifférent. La première question que l’on vous pose lorsque vous prenez votre billet étant : “Avez-vous, ou un membre de votre famille une relation avec Pier 21 ?”. Car ici, beaucoup viennent chercher leurs racines, leurs histoires. Un panneau, permet même de laisser un mot, un témoignage d’émigrant ou de descendant d’émigrant.

Le lieu a quasiment été préservé tel quel. Des formalités douanières, aux conditionnement médicaux, en passant par les refus ethniques, l’histoire et le sentiment de laisser son pays derrière soi, tout est disséqué, expliqué dans le musée, sans honte et toujours avec respect.

C’est vraiment un endroit poignant, qui explique en détail et raconte comment le Canada s’est construit. C’est assurément un lieu à visiter absolument si le vent vous pousse jusqu’à Halifax. Nous ressortons du musée les derniers, alors que les portes se ferment. Dehors, au loin dans le ciel, Halifax nous offre la fin d’un coucher de soleil gorgé d’un rose presque fluo.

Nous remontons le boardwalk de nuit, nous imprégnant de l’atmosphère, des lumières de la ville que nous n’avions pas vues depuis des jours et des jours.

Petit à petit la journée tire à sa fin, et la fatigue nous ramène à l’hôtel ou nous dînons sur le pouce pour ensuite aller prendre l’air sur la terrasse qui domine la ville et le port d’Halifax.

Demain signe le jour des derniers achats souvenirs, et du retour à l’aéroport pour voler vers Paris.

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