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Ce matin nous nous levons sous un lever de soleil magnifique au-dessus de la mer et du fjord.

Après un petit déjeuner complet accompagné de saumon, nous sortons prendre notre café dehors. Et là tout autour de nous les montagnes se parent de rose sur les cimes, la lumière se fait plus belle.

 

On fait un tour pour se réchauffer, parce qu’on est juste partis en pull, et pour surtout voir le lever de soleil de face.

Et passée la colline le spectacle est magnifique, le disque solaire est coincé entre la mer et les nuages, il est à pleine puissance, il illumine les nuages dans le ciel, les montagnes aux alentours, faisant rosir la lande à certains endroits.

 

Sans doute l’un des plus beaux levers de soleil de ce voyage.

Aujourd’hui nous finissons la péninsule de Snæfjallsnes, pout tirer tout droit en direction de Borgarnes, et plus précisément à Leirulækur où nous avons rendez-vous avec Sophie, notre ami expat que nous avions croisée à l’aller, il y a tout juste une semaine.

 

Les paysages de la fin de la péninsule sont, dans ce sens, beaucoup moins intéressants. Le paysage s’aplanit, bien que les montagnes se dressent toujours à l’horizon, je pense qu’il est préférable d’attaquer cette péninsule par le sud plutôt que par le nord, le paysage n’en sera que plus impressionnant.

 

Nous faisons un plein d’essence à Vegamót, petit village perdu, avec sa station essence esseulée aux allures de station service abandonnée de la route 66.

On avale de nouveau quelques kilomètres, puis on fait de nouveau une petite pause, histoire de prendre notre premier thé du matin.

La route nous fait traverser un énième champ de lave Eldorgarhraun. Sur la carte nous voyons un petit picto “grotte”, ça n’a pas l’air éloigné de la route, donc on décide d’aller voir. La fine route serpente au milieu du champ de lave, on a une impression de solitude grisante, on s’imaginerait presque sur une autre planète.

On ne trouvera jamais la cave (en fait c’était sans doute sur un chemin avant, et il semble qu’on puisse se baigner dans un cratère), mais au moins la vue dominant le champ de lave valait le coup d’œil.

 

On fait le chemin en sens inverse sur cette route où s’alterne plaques de glace très épaisses et sable volcanique.

Vu que nous avons un peu de temps, nous sortons de la route 54, la principale, pour couper par les chemins de traverse qui s’enfoncent dans les marais et la lande, à force de tours et de détours.

 

La route renferme quelques maisons de pêcheurs, hormis ça, c’est grandement différent de ce que l’Islande nous a habitué, c’est plat, et ça fait presque bizarre de trouver des paysages presque plus familiers.

Après un sacré nombre de bosses, de nids de poules, nous voilà arrivés à la ferme de notre amie Sophie, juste à côté d’une rivière gelée constellée de mini icebergs.

 

Sophie nous présente ses patrons et la ferme : taureaux, moutons, chevaux, poules, la plupart des animaux de la ferme sont présents. Et on se rend quand même vite compte que ça fait beaucoup de boulot. Avant la balade à cheval, Sophie nous emmène dans un magasin d’artisanat à Borgarnes : Ljomalind.

 

C’est une sorte de coopérative où on peut trouver de l’artisanat d’art, et il est beaucoup à base de laine, de produits locaux, comme de la viande de taureau de la ferme où travaille Sophie. Ambiance cosy avec des canapés au milieu de la boutique, ça donne envie d’y traîner des heures.

 

Retour à la ferme pour la balade à cheval, une des patronnes de Sophie nous aide pour nous habiller, ce sera des combinaisons de travail, très confortables. Avant toute chose, il faut savoir que le monde du cheval islandais, c’est un milieu et une ambiance particulière. Pour les Islandais, les chevaux sont une fierté, et tout chemin peut être emprunté à cheval.

 

Mais de l’autre côté, et on le vérifie avec Sophie qui s’occupe tous les jours de ces chevaux, les islandais n’ont pas la même vision que nous en terme de confort du cheval. Avant de monter, on ne les brossera que peu, pas de tapis en dessous de la selle, et pas de nettoyage des mords lors du rangement des filets. On s’occupe des chevaux, mais on les traite tout de même “à la dure”. Lorsqu’on monte à cheval ici, on “tolte” c’est une allure entre le trot et le galop et il faut adopter une position assez particulière pour que cela soit confortable.

 

Ce petit point fini, revenons-en à nos chevaux, car ils sont maintenant prêts. J’ai le cheval habituel de Sophie et William, peu habitué aux chevaux, a un cheval calme, que Sophie tient avec une rêne supplémentaire. Inutile de prendre de risque.

 

On fait un petit tour dans la carrière et je sens que mon cheval me teste, il part au trot, quelque chose le démange, il tire un peu sur les rênes. Pas grave, je me détends, j’écoute la patronne de Sophie qui m’explique comment tenir le cheval, qui n’est pas du tout à la manière française.

 

On part sur le chemin, en fait la route que nous avons empruntée en arrivant en voiture à la ferme, et je suis à côté de Hannah, la patronne, et William et Sophie trouvent leur rythme un peu derrière. Hannah m’explique le tolt, et avec son cheval qu’elle est en train de dresser, me propose de partir dans cette allure. Ni une, ni deux, le cheval sur lequel je suis part en trot, mais pas en tolt. Il passe ensuite au galop furieux et je me fais “embarquer”.

 

Je ne me rends pas compte combien de mètres il fait au triple galop avant de presque piler sur la barrière des taureaux en essayant de me faire tomber. Il n’y arrivera pas. Il repart dans l’autre sens jusqu’à la carrière, toujours au triple galop sur les plaques de verglas devant les écuries. Dans la carrière, il pile aussi mais je suis toujours dessus, pour l’arrêter définitivement, je devrai lui mettre la tête dans le mur.

 

Il est arrêté, essoufflé, tout comme moi, et on ne bouge plus. D’un seul coup, arrive à ma gauche le cheval de la patronne de Sophie, la selle retournée. La balade commence bien. Hannah arrive, à pieds, me demande si tout va bien. Elle me dit qu’il faut remonter tout de suite et que je vais changer de cheval.

 

Sophie et moi échangeons. Du coup, la balade reprend, mais nous sommes tendus, nous restons au pas sur la bonne première partie du chemin, il faut que les chevaux se calment. Je peux donc ensuite travailler le tolt avec Hannah, qui m’explique la position et comment faire tolter le cheval. Je dois avouer que le ressenti de l’allure ressemble à un galop manqué, bancal. La position est aussi particulière : un peu en arrière, avec tout son poids dans ses talons. Le reste de la balade se passera bien, et encore heureux !

 

Gunna, l’autre patronne de Sophie, nous a préparé des pancakes en rentrant avec de la chantilly maison. C’est un vrai réconfort. Le temps que Sophie fasse son sac, on se délecte derrière la ferme du beau coucher de soleil.

Sophie est prête, on prend le temps de papoter face à cette rivière gelée. C’est marée basse, l’eau est presque à sec, ne restent que les mini icebergs, qui attendent la fonte ou la prochaine marée.

 

Le chien des boss en profite pour nous accompagner, puis on se met en chemin, direction la capitale !

On arrive à Reykjavik et au Bus Hostel vers 21h. Grande affluence dans le salon commun, ce soir sont fêtés les 50 ans du propriétaire de l’hostel.

 

De notre côté, on dépose les affaires et on ressort pour dîner. Ce sera le fameux hot-dog de Reykjavik, mangé dehors, avant un tour sur le port

Je vous l’ai déjà dit, mais j’adore les ambiances de port, et en particulier la nuit. Un port c’est une ouverture sur l’ailleurs, sur le plus loin.

 

Les chalutiers énormes mouillent dans le port, la poupe fière et pointue, attendant patiemment le départ.

On lève les yeux, on scrute le ciel, histoire de voir si de nouveau les aurores sont avec nous. Et oui encore une fois elles sont bien présentes.

 

Sur le port nous croisons un groupe de touristes français, en masterclass de photo. On a un peu de mal à comprendre pourquoi leur prof les poste, sur le port, juste en dessous des réverbères, où il est très difficile, voir quasi impossible de faire une belle photo d’aurore avec toute cette pollution lumineuse.

Sophie connaît un spot un peu plus loin, alors on fait demi tour, on trace jusqu’à la voiture pour se poser derrière une station service.

 

Et c’est en équilibre sur des blocs de béton qui forment une digue artificielle. La position n’est pas idéale, le spot est pas mal mais sans plus.

Mais pas vraiment satisfaite par le coin, Sophie nous propose un dernier spot : Grótta.

 

C’est l’extrême ouest de Reykjavik, une petite île reliée à la terre d’Islande par un isthme. Le spot est parfait, et on avance dans le noir sur la plage. Nous ne sommes pas seuls, mais qu’importe l’endroit est parfait.

De la plage je repère un séchoir à poisson, on change donc de point de vue.

 

La lumière est dingue, entre le phare, les aurores, les étoiles, la pollution lumineuse de la ville derrière nous, l’ambiance est juste parfaite. Sur cette partie de la plage, nous sommes seuls.

Bon faut le dire, le cheval dans l’après midi, ça nous a mis un peu cher. On a les muscles qui tirent, les jambes sont lourdes, les articulations ne sont pas au mieux.

 

Alors vu qu’on a un peu de temps, et surtout beaucoup d’espace, on fait des étirements sous les aurores, histoire de minimiser les courbatures de demain matin.

On profite de ce petit moment de calme, on sent aussi la fin du voyage arriver, alors on grapille un peu chaque seconde, en profitant un maximum.

On est harassés, on se pose sur le banc face à la mer, baigné par le son des vagues et par les lueurs vertes. On se disait que nous irions nous coucher tôt, il n’est pas loin de 2h du matin, et on a du mal à décoller, mais finalement les évènements de la journée ont raison de nous.

Demain c’est relâche, on compte profiter de Reykjavik, se balader dans la ville et faire quelques achats. Enfin ça c’est le programme…

1 Commentaires
  • Pascale de Kenweego
    Posted at 14:37h, 01 juin Répondre

    Les photos sont incroyables ! Ce doit être vraiment dépaysant comme voyage !

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