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Levés de bonne heure, c’est sous un magnifique soleil et avec une vue à couper le souffle que se prend le petit café du matin.

Du coup, comme nous sommes arrivés de nuit la veille, on en profite pour découvrir en détail la déco de notre petit coin de paradis. Tout y est décoré avec soin dans des tons de gris, blanc et beige.

n retrouve les traditionnelles bougies devant les fenêtres qui amènent une éclairage délicat quand vient le soir. De la vieille boîte à gâteaux jusqu’à l’antique poêle à bois, chaque élément participe à la chaleur du lieu.

 

Et pour ce qui est de la nuit passée, on a dormi comme des bébés dans un vieux lit bateau. Cela dit après avoir veillé une partie de la nuit pour voir les aurores, autant vous dire qu’on n’avait pas besoin de berceuse !

Il fait tellement beau et l’on se sent tellement bien ici, qu’on a du mal à quitter les lieux alors on flâne, on va faire un tour dans la vieille ferme du début du siècle, où les poules collées les unes aux autres se tiennent chaud. Et surtout on en profite pour aller prendre des photos de la kota.

Et pour terminer la visite on décide d’aller voir les chevaux que la fille qui s’en occupe nous a rapidement montré la veille au soir. Cette race de chevaux norvégiens, aux poils d’hiver très longs sont magnifiques. D’une robe entre le beige et le jaune, ils ont des reflets dorés. Leur propriétaire nous a expliqué que ces chevaux de la race Fjord, reconnaissable entre mille grâce à leur crinière “punk” aux poils beiges et au-dessus noirs, sont d’une race très ancienne, descendante des chevaux mongols.

 

On leur dit alors au revoir et on les regarde là dans leur champs à attendre que l’hiver se termine pour aller se balader en forêt et quitter leurs fers cloutés.

C’est l’occasion pour nous, d’enfin faire le petit chemin “montagnes russes” qui nous a mené à notre chalet, de jour, dans le sens inverse. Ce chemin longe la rivière Bardu, totalement gelée mais à des degrés différents, ce qui nous permet d’admirer un magnifique jeu de reflets avec le soleil au dessus des petites montagnes.

 

Qui plus est,l’eau qui coule le long des parois en gelant fait de magnifiques sculptures en dentelle dont la transparence est la preuve de leur fragilité.

On décide de faire un rapide détour par les Malselvfossen qu’on aperçoit d’un petit promontoire. Malheureusement impossible de s’en approcher l’hiver, tout y est fermé ou non dégagé. On continuons cette petite route 854 qui nous fait passer au dessus d’un petit barrage, avec une seconde petite chute, elle aussi gelée, c’est l’occasion pour nous de prendre quelques photos.

On rejoint alors la route principale, l’E06, au niveau de Bardufoss. Le moment pour nous de faire notre premier plein (ouach la note !), de prendre une photo du vieux pont de 1923 et de repartir.

On doit bien l’admettre cette portion de route est jusqu’à maintenant la moins intéressante que nous ayons fait. Le paysage n’y est pas exceptionnel, voir presque monotone et triste. La route s’étire sur des kilomètres sans nous donner son lot d’émerveillement rencontrés jusqu’alors. Nous croisons tout de même des petites rivières, ou bien des champs qui ont été inondés avant l’hiver, tant et si bien que la rivière ou le lac ce sont mélangés à la terre pour former de grandes langues de glace.

 

Petit à petit le paysage change, les montagnes se font de plus en plus imposantes, plus blanches, plus acérées, ce qui donne l’occasion là encore, de magnifiques reflets entre l’eau et les montagnes. Nous voilà donc sur la portion de lE08 appelée aussi “Northern Light Route” qui s’étend de Tornio en Finlande jusqu’à Tromsø en Norvège.

Tromsø, justement, approche à grand pas, et l’on commence à distinguer le fameux grand pont en arche qui rejoint la terre ferme et la Tromsøya, l’île sur laquelle repose la ville. A l’entrée de ce pont nous passons juste devant la Tromsdalen Kirke, la fameuse cathédrale arctique (qui n’est, en réalité, pas une cathédrale à proprement parler) que l’on ira voir un peu plus tard.

On pénètre dans la ville par ce pont, et on est tout de suite impressionnés par le côté vallonné de la ville. A côté Montmartre ressemble aux Pays-Bas ! Les rues y sont abruptes, les gens marchent avec des chaussures cloutées, les voitures patinent, mais qu’est ce que les hauteurs sont magnifiques !

 

Au-delà de la vue sur les fjords qui encerclent l’île, ce sont surtout les vielles maisons en bois qui sont d’une chaleur et d’une beauté à couper le souffle. Cela contraste avec la ville plus récente en contrebas, un peu plus bétonnée. Le charme de cette ville est indéniable. On déambule donc dans les rues résidentielles de la ville avant de, petit à petit, se “perdre” dans le cœur de la ville.

On déambule devant la magnifique bibliothèque moderne de la ville, ainsi que sa nouvelle mairie, des bâtiments très lumineux faits majoritairement de verre ce qui apporte une touche très agréable de modernité architecturale. On s’arrête quelques instants dans le jardin attenant à l’ancienne mairie, avec son kiosque à musique dans les mêmes couleurs.

Notre chemin nous fait passer devant une boutique de bonbons tout droit sortie des contes de Grimm ainsi que devant le massif bâtiment de la banque de Tromsø.

Et puis finalement on arrive devant la vraie cathédrale de Tromsø. la Tromsødomkirke, la cathédrale la plus au nord du monde (comme il est souvent rappelé dans les guides, beaucoup de chose à Tromsø sont les plus au nord du monde) et consacrée en 1861.

 

Construite en bois blanc ivoire et bleu, la cathédrale est magnifique, surtout sur ses flancs ou de grandes vitres font rentrer la lumière. Nous sommes seuls dans l’église, et profitons de la beauté et de la chaleur des lieux.

Après cette petite pause, on descend flâner sur le port. On passe devant une ancienne fabrique de beurre et un restaurant connu pour encore servir du phoque et de la baleine. Sur les quais le gigantesque paquebot Hurtigruten, attend d’embarquer ses passagers soit pour Kirkenes ou Vadsø ou bien même le Svalbard. Quelques gros bateaux de pêche sont aussi amarrés, attendant leur sortie en mer.

On remonte tranquillement les pentes de la ville en essayant de ne pas tomber, jusqu’à l’école d’art où l’on a garé notre voiture. La vue et la lumière sont magnifiques alors on en profite pour faire quelques photos de la ville avec les fjords dominant à l’horizon.

Le chemin inverse nous fait passer à nouveau devant la cathédrale arctique. On décide de ne pas la visiter de l’intérieur, car l’entrée payante est rédhibitoire. Alors on se contente de quelques photos de l’extérieur, avec au loin le soleil qui se couche doucement, très très doucement. Il est 18h, direction Breivikeidet.

Breivikeidet. C’est là que l’on doit prendre le ferry direction Svensby, le port de l’île des Alpes du Lyngen, là où ce soir nous dormons.

 

On arrive sur le terminal d’embarquement, nous sommes seuls. Absolument seuls sur un immense parking vide battu par les vents. Dehors il fait -12°c mais la température est bien plus froide du fait du vent violent qui s’est levé. L’eau du fjord qui vient taper sur les berges, et surtout en raison de la différence de température entre l’eau et l’air, se transforme alors en gros nuages d’humidité qui virevoltent et traversent notre parking vide.

 

Le sentiment de bout du monde se fait indéniablement ressentir. On a plus d’une heure à attendre avant l’arrivée du prochain ferry. Petit à petit, d’autres voitures nous rejoignent, prêtes à embarquer.

Après une rapide traversée, d’environ 20 minutes, nous voici dans les Alpes du Lyngen. On fait la route sous une demi lune, qui de sa luminosité vient faire ressortir les ombres des montagnes acérées.

 

Le spectacle de nuit est je pense aussi beau que celui de jour, tant le ciel étoilé, la luminosité de la lune, le silence, sont impressionnants. Même si l’on ne voit pas grand-chose, on devine, sans savoir si nous sommes dans le vrai ou non.

 

Après quelques difficultés pour trouver notre hébergement du côté de Ørnes, on arrive enfin. Notre hôte nous accueille mais il n’est pas seul. Avec lui ce sont les aurores boréales qui se réveillent.

Le temps pour nous de vider la voiture et c’est alors un festival qui commence, et qui durera une bonne heure et demie, avec parfois des petites “danses” encore plus impressionnantes que la veille.

On s’ouvre une bière que l’on boit sous les étoiles avec un petit bol de chips posé à même le sol et puis on discute avec un touriste étranger qui comme nous chasse les aurores pour les vacances. Il nous dit qu’il revient de Kilpisjärvi en Finlande où il en a vu de très belles.

On se couche satisfaits et heureux du spectacle qui nous a été offert. Demain on fait un petit break dans notre road trip, c’est journée récupération et relâche, on retournera sans doute à Tromsø.

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