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Fin février, lorsque nous sommes rentrés et avons posé définitivement les valises, nous avons eu l’impression que ces dix jours de road trip en Laponie ont vraiment été marqués par le mouvement. Ce fut déjà un bonheur de retrouver ces paysages, quoique, sur les trois pays, très différents des uns et des autres. La Suède, avec ses montagnes, la Norvège bien sûr avec ses fjords et la Finlande, avec sa taïga, aussi appelé “no man’s land”. Beaucoup nous disent qu’ils seraient incapables d’aller en Laponie en plein hiver, qu’ils seraient transis par le froid, qu’ils ne pourraient pas le supporter. Justement, on leur répond souvent que le froid dynamise, car il faut en permanence réchauffer son corps. Un exercice physique en plein froid fait un bien fou. Le dynamisme du road trip correspond bien à notre perception du froid : changer tous les jours d’hébergement – même si nous aurions bien aimé rester un jour de plus à certains endroits – c’est aussi possible au-delà du cercle arctique. Cela demande beaucoup de préparation en amont, une obligation de tout réserver, de vérifier et revérifier le chemin, les dates, les prix. Il est vrai qu’avec ce type de températures, on a – moins – droit à l’erreur. Pas de motel sur la route pour s’arrêter lorsqu’on le veut, et pas de possibilité de planter sa tente dans un mètre de neige.

 

Ce road trip a donc été une grande expérience pour nous, avec en plus un temps magnifique. Nous nous sommes plongés dans les ambiances des trois pays, en restant toujours en plein cœur du territoire same, ce qui nous a permis d’observer les différents paysages où ils vivent quotidiennement et de ressentir leur présence.

 

Ce retour au-delà du cercle arctique nous a obligés à aborder les choses différemment : pas de difficultés sur la route (nous connaissions déjà la conduite sur route enneigée, même si cette fois nos pneus étaient cloutés), un réalisme des distances, sur une telle route, faire plus de 200 kms par jour commence à devenir risqué. Nous savions également que beaucoup de musées ou lieux touristiques seraient fermés, et on a pu se diriger, sans “perdre de temps”, vers des musées en intérieur, qui seraient forcément ouverts. Les vestiges de la guerre de Laponie et en particulier ceux de la bataille de Narvik sont par exemple, visibles l’hiver, mais pas tous. Un regret par contre, de ne pas avoir fait une activité comme la motoneige l’année dernière, les prix restaient prohibitifs mais c’est le temps qui nous a surtout manqué !

 

On pourrait aussi parler de la magie d’arriver le soir tard, de s’imaginer les paysages alentour, et le matin lorsque le soleil se lève avoir la réponse et être encore plus émerveillés par des paysages époustouflants.

 

Contrairement à l’année dernière, nous avons croisé plus de touristes, et plus de population en général. Nous étions moins “paumés” qu’en Finlande. Kiruna, Abisko, Tromsø sont des villes qui accueillent beaucoup de touristes l’hiver. Mais ces lieux bruyants nous ont permis d’apprécier encore plus les endroits calmes et déserts. Après avoir vu les paysages de ces trois pays, on peut définitivement dire qu’en Laponie, il faut écouter et respecter la nature.

Cartes et Guides

Nous sommes partis armés de 5 guides, ayant chacun leurs particularités et leurs avantages/défauts. A vrai dire il est toujours dur de faire un choix tant ils sont parfois complémentaires. Le Guide Vert était le plus vieux (2001), intéressant de par son aspect historique est culturel, mais contraignant sur des prix encore en francs et des horaires erronés. Le petit futé “Laponie” est tout récent, et c’est un bon résumé des parties importantes des quatre Laponie (Norvège, Suède, Finlande, Russie). Intéressant quand on ne veut pas se balader avec tous les guides. Ils nous ont tous servis, mais comme je l’ai dit plus loin, ils sont tous très mal renseignés sur les saisons hivernales. Aucun des guides ne prend la peine de prévenir si tel ou tel musée est ouvert l’hiver ou non. La majorité des informations est uniquement réservée pour les autres saisons.

Pas de GPS cette fois ci, mais toujours la bonne vieille carte à l’ancienne qui ne fait jamais défaut. On a eu la chance de trouver chez IGN une carte qui, malgré ce qu’elle indique sur la couverture, à la particularité d’englober toute la Laponie et même un peu en dessous du cercle polaire arctique. Autant dire que ça été la seule carte que nous avons utilisé.

Quelques chiffres :

  • 1770 km effecutés
  • Prix du Sans Plomb E95 : Norvège : 15 NOK/L (environ 2€) – Finlande : 1,72 €/L
  • Prix de l’Aller/Retour par SAS : 270 € par personne
  • Prix de Location de voiture par Rental Cars : 336 € pour 9 jours (3 pleins)
  • Il serait un peu compliqué de donner le prix de chaque logement mais la fourchette large pour 1 nuit pour 2 personnes a été entre 70 € et 130 €

On a mis d’autres chiffres un peu moins sérieux sur notre blog, dans notre article bilan.

1770

Kilomètres

-20°c

Au plus froid

5°c

Au plus chaud

4

pneus cloutés

Informations Pratiques :

Les Routes :
Les routes que nous avons empruntées cette année étaient encore mieux dégagées que l’année dernière. Il est vrai que nous avons emprunté moins de petites routes, même si nous avons essayé de nous perdre ! L’état et le dégagement des routes était notre plus grande peur avant le départ, sachant qu’une tempête peut provoquer, en 2h la fermeture complète d’un tronçon. A noter : l’E08, la route de Tromsø à Tornio, reste ouverte toute l’année. Il existe un très bon site de l’administration des routes norvégiennes afin de voir si des routes sont fermées : Vegvesen.no (en Norvègien) ou bien le site de la Norvège : visitnorway.com

 

Code de la route :
En ville, 50 km/h. Sur route, en Suède et Norvège, rarement plus de 90 km/h. La plus grande limitation que nous trouverons sera en Finlande à 110 km/h. Sur la côte norvégienne, longue, sinueuse, qui longe les fjords, la limitation de vitesse rend la route un peu longue, mais toujours très agréable, avec des arrêts possibles sur le bord de route, indiqués généralement non pas en avance, mais à l’endroit où ils se trouvent ! Globalement peu de trafic, mais attention toutefois à la sortie des ferrys à bien laisser passer l’ensemble du bateau si vous voulez prendre le temps de vous arrêter et ne pas se retrouver avec une longue file indienne de véhicules derrière vous.

 

Climat :
En hiver, le Gulf Stream qui arrive sur les côtes norvégiennes rend le temps moins froid, mais beaucoup plus venteux. Un vent très fort, en particulier à Tromsø, typique du bord de mer. Beaucoup moins de vent à l’intérieur des terres bien sûr, en Finlande et Suède. Majoritairement, sur les 10 jours de voyage, seulement 2 jours de mauvais temps avec grosses chutes de neige. Les températures ont oscillés entre 4°c et -18°c. Les températures villes par villes sont disponibles sur ce site : Ilmatieteenlaitos

 

Station essence :
Il y en a peu, et l’essence est particulièrement chère en Norvège. Lorsque l’on en croise une, on regarde la jauge…La plupart des stations ont des bornes automatiques de paiement. Notez que si vous passez par Tromsø, il est très fortement déconseillé de faire le plein d’essence, en effet la ville applique une taxe en plus du prix prohibitif.

 

Divers :
Fin février, les jours se rallongent, et c’est vraiment visible. Nous l’avons vraiment observé entre le début et la fin du voyage. Le soleil devient également plus chaud, et fait fondre la neige à une vitesse hallucinante !

 

En conclusion :

Une variété de paysages dépaysante, entre la mer, les montagnes et la taïga. Un changement tel qu’un endroit nous paraîtra loin, seulement 2 jours après l’avoir quitté ! Mieux et plus équipés que l’année dernière, nous avons pu profiter des paysages, s’arrêter lorsqu’on le souhaitait, et surtout prendre son temps. Beaucoup d’agences de voyage proposent des road trips beaucoup plus longs que celui que nous avons fait, mais en beaucoup mois de temps. Aucun intérêt de voyager si c’est pour faire 400 kms par jour, autant dire qu’on ne fait que de la route, pour aller d’un point à un autre. Tous les jours, nous avons pu, à un moment, bifurquer car une route nous plaisait, ou parce qu’il était tôt et que notre hébergement n’était pas loin. Il faut savoir prendre son temps en voyage et encore plus en hiver au-delà du cercle polaire car on ne sait jamais ce que la nature vous réserve.